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Exploitations d’élevage et développement durable Des essais pas toujours transformés

L’idée d’allier l’économique et le social en agriculture n’est pas une nouvelle notion : elle était déjà présente dans les années 1980, lorsqu’ont été constitués les réseaux d’élevage.

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« La loi d’orientation agricole de 1999 a mis en avant la
multifonctionnalité de l’agriculture comme moyen d’aller vers
le développement durable. » (© Terre-net Média)
« Il s’agissait alors d’identifier, de concevoir, de promouvoir des systèmes d’exploitation viables, vivables, transmissibles et reproductibles », relevait le 2 décembre dernier Anne Guillaumin de l’Institut de l’élevage.

Rapidement, de nouvelles notions environnementales et sociales sont entrées dans la danse : bilans minéraux, consommation d’énergie, bilans sociaux… avec une implication toujours croissante des acteurs locaux.

Que choisir ?

Des outils ont alors émergé de ces travaux, tel le diagnostic pédagogique IDEA (indicateurs de durabilité d’une exploitations agricole) testé dans de nombreuses régions ; ou les projet Cosadd (critères et objectifs de sélection dans une perspective de développement durable) et ADD Impact (impacts marchands, non-marchand et structurels des réformes des politiques agricoles et environnementale), sans oublier les travaux de l’Inra, qui a recensé les méthodes de diagnostic agricole de développement durable. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et montre, une fois encore, toute la complexité du système.

Il faut parler de contribution

« On s’est rapidement rendu compte que l’adjectif ‘durable’ était difficilement applicable à l’agriculture car son utilisation sert parfois d’argument pour affirmer que tel ou tel pilier – économique, social, environnemental – est plus important ; il faut également tenir compte des relations amont ou aval de l’exploitation. C’est pourquoi il semble aujourd’hui préférable de parler de contribution de l’agriculture au développement durable des territoires. »

 

Pour aller plus loin

- Casse-tête chinois impossible ou Rubik’s Cube difficile ? Lire ici

- De la théorie… à la pratique, pas si simple ! Lire ici

Cette idée a d’ailleurs été reprise dans la loi d’orientation agricole de 1999 qui a mis en avant la « multifonctionnalité de l’agriculture comme moyen d’aller vers le développement durable ». Restait à savoir comment évaluer cette contribution…

 

Ce travail a été réalisé entre 1993 et 1998 : 700 agriculteurs et leurs conseillers ont ainsi participé à cette expérimentation. « Ce travail a confirmé la nécessité d’appuyer l’analyse de la contribution d’une exploitation agricole au développement durable sur une analyse des enjeux territoriaux. »

IDEA, l’option choisie par le ministère

Les méthodes permettant d’évaluer de manière globale cet impact sont rares. Au niveau français, le ministère de l’agriculture a proposé de reprendre la méthode IDEA, basée sur le calcul d’indicateurs classés dans chacun des trois axes du développement durable (économique, social, environnement), mais aussi remisés à 17 objectifs (encadré). Il existe peu de synthèses des résultats obtenus par cette méthode, bien qu’elle ait été souvent utilisée.
Lire aussi : www.inst-elevage.asso.fr.

Les 17 objectifs de la méthode IDEA

• Cohérence
• Qualité des produits
• Autonomie
• Ethique
• Protection et gestion de la biodiversité
• Développement humain
• Protection des paysages
• Développement local
• Protection des sols
• Qualité de vie
• Protection et gestion de l’eau
• Citoyenneté
• Protection de l’atmosphère
• Adaptabilité
• Gestion économe des ressources naturelles non-renouvelables
• Emploi
• Bien-être animal

 

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